Le dimanche après-midi, pendant que mes enfants regardent leur dessin animé, je transforme ma cuisine en véritable chaîne de production.
En deux heures chrono, je prépare l’intégralité des repas de la semaine pour toute la famille. Oui, vous avez bien lu : deux heures seulement pour ne plus jamais paniquer devant le frigo à 18h30 un mardi soir.
Je vous livre aujourd’hui ma méthode complète, celle qui a révolutionné mon quotidien de maman débordée.
Pourquoi le batch cooking a changé ma vie de maman
Il y a encore un an, je rentrais du travail stressée en me demandant ce que j’allais bien pouvoir cuisiner.
Les soirs se ressemblaient : pâtes express, plats surgelés, ou pire, la pizza de dépannage.
Mon budget alimentation explosait et je culpabilisais de ne pas proposer de vrais repas maison à ma famille.
Le batch cooking est arrivé dans ma vie comme une révélation. L’idée ? Consacrer quelques heures le dimanche à préparer tous les repas de la semaine. Au début, j’étais sceptique. Comment pouvais-je tout faire en si peu de temps ? Pourtant, après quelques dimanches d’entraînement, j’ai trouvé mon rythme.
Maintenant, mes soirées sont libérées. Je rentre chez moi sereine, sachant qu’un bon petit plat m’attend au frigo.
Plus besoin de réfléchir, juste de réchauffer. Et surtout, je mange mieux et je dépense moins. Ma liste de courses est optimisée, je gaspille beaucoup moins et je redécouvre le plaisir de cuisiner sans pression.
Ma méthode infaillible en 5 étapes
Étape 1 : planifier son menu (15 minutes le samedi soir)
Tout commence par la planification. Le samedi soir, après le dîner, je m’installe avec mon téléphone et je compose mon menu de la semaine. Je regarde d’abord ce qu’il me reste dans le frigo et le congélateur pour éviter le gaspillage.
Je planifie 5 dîners et 5 déjeuners (on mange souvent à l’extérieur le week-end). J’alterne les sources de protéines : poulet le lundi, poisson le mardi, légumineuses le mercredi, viande rouge le jeudi, œufs le vendredi. Cette rotation garantit l’équilibre nutritionnel sans se prendre la tête.
Mon astuce préférée ? Je choisis des recettes qui partagent des ingrédients communs.
Par exemple, si j’achète du chou rouge pour une salade, j’en utilise aussi dans un wok. Cela optimise mes courses et réduit considérablement le gaspillage alimentaire.
Étape 2 : faire ses courses intelligemment (samedi ou dimanche matin)
Une fois mon menu établi, je dresse ma liste de courses organisée par rayons. Je fais mes courses le samedi après-midi ou le dimanche matin pour avoir tout sous la main quand je démarre ma session de batch cooking.
Je privilégie les légumes de saison qui sont moins chers et plus goûteux. En novembre, je fais le plein de courges, choux, poireaux et carottes.
J’achète aussi des basiques qui se conservent bien : pâtes complètes, riz, quinoa, conserves de légumineuses.
Mon conseil d’or : ne faites jamais vos courses le ventre vide. J’ai appris cette leçon à mes dépens après avoir craqué sur trois paquets de biscuits et un camembert dont je n’avais absolument pas besoin !
Étape 3 : préparer son espace de travail (10 minutes)
Avant de commencer, je transforme ma cuisine en espace de production efficace. Je sors tous mes ingrédients et je les regroupe par recette.
Mes plats de conservation en verre sont lavés et prêts à l’emploi.
Je positionne ma planche à découper, mes couteaux bien aiguisés et tous mes ustensiles à portée de main. J’allume aussi ma playlist préférée parce que cuisiner en musique, c’est quand même plus sympa !
Un environnement organisé fait gagner un temps fou.
Étape 4 : cuisiner en mode multitâche (1h30)
C’est parti pour la partie cruciale ! Je commence toujours par ce qui demande le plus de temps de cuisson : les féculents et les protéines.
Je mets mon riz à cuire, je lance une fournée de poulet au four, et pendant ce temps, j’épluche et découpe tous mes légumes.
Voici mon ordre de bataille qui optimise chaque minute :
- 0-20 min : Lancer les cuissons longues (riz, quinoa, légumineuses), enfourner les protéines
- 20-40 min : Éplucher et découper tous les légumes en une seule fois
- 40-60 min : Cuire les légumes (vapeur, rôtis, sautés selon les recettes)
- 60-80 min : Assembler les plats, faire les sauces et marinades
- 80-90 min : Tout ranger dans des contenants hermétiques avec étiquettes
Le secret du batch cooking réussi ? Ne jamais faire une seule chose à la fois. Pendant que mes légumes rôtissent au four, je prépare ma sauce tomate maison. Pendant que mon poulet cuit, j’épluche les carottes pour le gratin du lendemain. C’est comme un ballet bien orchestré !
Je prépare aussi quelques composants polyvalents : une grosse quantité de riz complet, des légumes rôtis au four, du poulet grillé nature.
Ces bases me permettent de créer plusieurs plats différents sans avoir l’impression de manger la même chose toute la semaine.
Étape 5 : tout ranger et étiqueter (10 minutes)
Une fois mes plats prêts, je les répartis dans mes contenants en verre. J’adore ces boîtes transparentes qui me permettent de voir d’un coup d’œil ce que j’ai préparé. Sur chaque contenant, je colle une petite étiquette avec le nom du plat et la date.
Je range stratégiquement mon frigo : les repas des premiers jours devant, ceux de fin de semaine derrière.
Certains plats peuvent même être congelés pour les semaines suivantes. Ma règle d’or ? Tout ce qui se consomme après 3 jours va directement au congélateur.
Mes 7 recettes fétiches pour le batch cooking
Après des mois de pratique, j’ai identifié mes recettes stars qui se prêtent parfaitement au batch cooking. Voici mes incontournables que je prépare en rotation :
- Curry de poulet aux pois chiches : se bonifie avec le temps, parfait réchauffé
- Lasagnes végétariennes : je les découpe en portions individuelles
- Boulettes de viande sauce tomate : les enfants adorent, congèle parfaitement
- Gratin de courge et pommes de terre : réconfortant et économique
- Poulet rôti et légumes de saison : simple mais efficace
- Chili végétarien aux haricots rouges : protéines végétales et plein de saveurs
- Saumon teriyaki et riz aux légumes : pour le côté healthy de la semaine
Ces recettes ont toutes un point commun : elles se conservent parfaitement 4 à 5 jours au réfrigérateur et supportent très bien la congélation. Elles ne se dessèchent pas au réchauffage et gardent toute leur saveur.
Le matériel indispensable dans ma cuisine
Pour réussir son batch cooking, il faut s’équiper intelligemment. Voici le matériel que j’utilise systématiquement et qui vaut vraiment l’investissement :
- 10 à 12 contenants en verre hermétiques de différentes tailles (meilleur pour la santé et l’environnement)
- Un bon robot multifonction pour gagner du temps sur l’épluchage et le découpage
- Plusieurs planches à découper (une pour les légumes, une pour les protéines)
- Des plaques de cuisson de qualité pour faire rôtir plusieurs légumes en même temps
- Un grand faitout pour les soupes et les plats en sauce
- Des étiquettes repositionnables ou un marqueur effaçable pour dater les plats
J’ai longtemps hésité avant d’investir dans de bons contenants en verre, mais je ne regrette absolument pas. Ils passent au four, au micro-ondes, au lave-vaisselle et ne prennent aucun goût. C’est un investissement de départ qui se rentabilise très vite.
Les erreurs de débutante que j’ai commises
Soyons honnêtes, mes premiers dimanches de batch cooking n’ont pas été une partie de plaisir. J’ai fait pas mal d’erreurs que je partage avec vous pour vous éviter les mêmes galères !
- Vouloir tout faire en une seule fois : mon premier menu comprenait 8 recettes complexes, j’ai fini à 21h épuisée
- Négliger l’étape de planification : sans menu précis, j’ai perdu un temps fou à improviser
- Oublier d’étiqueter mes plats : mercredi soir, mystère total devant trois contenants similaires !
- Choisir des recettes inadaptées : certains plats ne supportent pas bien le réchauffage (pâtes trop cuites, salades flétries)
- Sous-estimer les quantités : avec deux ados à la maison, j’ai vite compris qu’il fallait voir large
- Ne pas ranger au fur et à mesure : finir avec une cuisine dévastée décourage pour la fois suivante
Mon pire souvenir ? Le dimanche où j’ai préparé une énorme quiche sans vérifier la date de mes œufs. Spoiler : ils étaient périmés depuis une semaine. Maintenant, je vérifie toujours les dates avant de commencer !
Comment adapter le batch cooking à sa famille
Chaque famille est différente, et il faut adapter sa méthode à ses besoins spécifiques. Avec mon mari et mes deux enfants de 7 et 10 ans, j’ai dû ajuster ma façon de faire.
Les enfants sont parfois difficiles, alors je prépare des bases neutres que je personnalise au moment de servir. Par exemple, mon curry peut être servi doux pour les petits et relevé pour les grands. Je garde toujours un pot de crème fraîche pour adoucir les plats trop épicés.
Pour les familles nombreuses, doublez simplement les quantités et investissez dans un congélateur plus grand.
Pour les personnes seules, préparez des portions individuelles et congelez-en la moitié. Le batch cooking s’adapte à toutes les configurations !
Mon mari mange au restaurant le midi ? Pas de problème, je prépare seulement les dîners et mes déjeuners à moi. L’important est de trouver son propre rythme et de ne pas se mettre la pression.
Gérer la lassitude et varier les plaisirs
Je ne vais pas vous mentir : il y a des dimanches où je n’ai juste pas envie. Où l’idée de passer deux heures en cuisine me donne des boutons. C’est normal et ça arrive à tout le monde !
Dans ces moments-là, j’ai ma version allégée du batch cooking : je prépare seulement 3 repas au lieu de 5, et je garde des solutions de secours pour les autres soirs (soupe express, omelette, tartines garnies). L’essentiel est de ne pas abandonner complètement.
Pour éviter la routine, je change mon menu toutes les semaines et je teste régulièrement de nouvelles recettes.
Je m’inspire des blogs culinaires, des magazines, ou même des idées que me donnent mes copines. La variété est le secret pour tenir sur la durée.
Le budget : ce que j’économise vraiment
Parlons chiffres parce que c’est important ! Avant le batch cooking, je dépensais environ 120€ par semaine en courses alimentaires, sans compter les achats de dépannage et les plats à emporter.
Aujourd’hui, mon budget courses est descendu à 80€ par semaine pour les mêmes repas (voire meilleurs).
En un an, j’ai économisé plus de 2000€ ! Cet argent, je le réinvestis dans des sorties en famille ou des ingrédients de meilleure qualité.
Je peux maintenant m’offrir du poisson frais ou de la viande bio sans exploser mon budget.
Au-delà de l’aspect financier, je gagne aussi un temps précieux. Ces deux heures du dimanche me font économiser au moins une heure par jour en semaine. C’est du temps gagné pour jouer avec mes enfants, lire, ou simplement me reposer.
Mes astuces pour tenir sur la durée
Le batch cooking n’est pas un sprint, c’est un marathon. Pour que ça devienne une habitude ancrée, voici ce qui m’aide au quotidien :
- Impliquer toute la famille : mes enfants épluchent les légumes faciles, mon mari s’occupe de la vaisselle
- Se créer une playlist motivante : cuisiner en musique rend tout plus agréable
- Ne pas viser la perfection : certains dimanches, je prépare seulement 3 repas au lieu de 5, et c’est OK
- Garder des solutions de secours : conserves de légumineuses, pâtes, œufs pour les imprévus
- Célébrer ses victoires : chaque semaine réussie est une victoire à savourer !
- Partager l’expérience : j’ai convaincu ma sœur de s’y mettre, on échange nos recettes et nos astuces
Le plus difficile, c’est de s’y mettre. Mais après trois ou quatre dimanches, ça devient naturel. Maintenant, je ne pourrais plus m’en passer. Mon dimanche après-midi est devenu mon moment de zen productif.
Une routine qui transforme le quotidien
Le batch cooking a vraiment transformé mon rapport à la cuisine et à l’alimentation. Finis les soirs de stress où je ne savais pas quoi préparer, finies les courses précipitées après le travail, fini le gaspillage alimentaire qui me culpabilisait.
Aujourd’hui, je rentre chez moi sereine en sachant qu’un bon repas maison m’attend.
Mes enfants mangent plus équilibré, mon budget est maîtrisé et j’ai retrouvé du temps pour moi. Ces deux heures du dimanche sont devenues mon rituel préféré de la semaine.
Si vous hésitez encore à vous lancer, commencez petit : préparez juste deux ou trois repas pour tester. Vous verrez rapidement le soulagement que ça procure de ne pas avoir à cuisiner tous les soirs. Et petit à petit, vous trouverez votre propre rythme et vos recettes fétiches.
Le batch cooking n’est pas une contrainte supplémentaire, c’est au contraire une libération. C’est reprendre le contrôle sur son alimentation sans y passer des heures chaque jour.
Alors, prête à rejoindre la team du dimanche productif ? Votre frigo bien rempli n’attend que vous !
Résumé de la recette
| Temps de préparation |
|
| Nombre de portions |
|
| Matériel nécessaire |
|
| Conservation |
|
| Conseils de réussite |
|


Laisser votre commentaire